Certes, une chose est à savoir avant de se lancer dans ce film: il s'agit d'un petit film, sans grande prétention.
Mais tout de même, il a l'intérêt d'user de chants enchanteurs, d'une narration excellemment écrite et dite et de sommaires narratifs délégués au dessin animé qui ancre bien le spectateur dans l'univers du conte.
Cela fait, évidemment, l'esprit dans lequel il faut voir ce film: une naïveté retrouvée, un brin fleur bleue. Autrement dit le "sésame de l'enfance" de Cocteau, "il était une fois". D'une esthétique qui se veut sans doute proche de La Belle et la Bête, dont le film n'a ni le talent ni les moyens, La Belle au bois dormant recèle de belles pépites parmi les jeux parfois très scolaires de certains protagonistes et une Carabosse plus risible ou haïssable que réellement inquiétante.
Certes, il ne s'agit pas de la meilleure adaptation du conte.
On retiendra surtout de futures vedettes, ici à leurs balbutiements, qui offre un jeu extraordinaire.
Ainsi Marina Vlady (La Princesse de Clèves, Atout coeur à Tokyo pour OSS117) en princesse Belle, très naturelle et rafraichissante, Michel Roux (la célèbre voix gouailleuse de Dany Wilde-Tony Curtis dans la version française d'Amicalement vôtre) en prince Charmant, toujours aussi amusant et surtout Louis de Funès (qu'on ne présente plus mais que l'on peut apercevoir dans d'autres adaptations intéressantes telles que Candide, L'Avare, Le Capitaine Fracasse) plus présent qu'on pourrait le penser et plus drôle que jamais dans un duo qui porte presque le film.
Un film à connaître.