La Belle de Gaza
6.6
La Belle de Gaza

Documentaire de Yolande Zauberman (2024)

L’intimité mise en scène dans le miroir de la caméra

Plus qu’un film documentaire, il me reste l’impression d’une galerie de portraits intimes. Les mises au point aléatoires, plutôt de donner une preuve de réel, de prise de risque, finissent par créer, du moins auprès du spectateur que j’ai été, le sentiment qu’il est invité à appuyer sur un déclencheur imaginaire pour figer tel ou tel portrait enfin net. Lorsque cela se produit on glisse comme par effraction, et par-delà les mots et les témoignages, dans l’intimité du sujet, mais le plus souvent on reste à sa surface, c’est-à-dire là où l’on cherche à courtiser la caméra, le regard du futur spectateur. Bien sûr il y a dans l’impossibilité pour une personne trans d’être soi, chez soi à Gaza, une cruauté sans nom, mais le passage de la frontière israélienne ne semble pas être pour autant un refuge, un espace de liberté, tant la brutalité guette à chaque coin de rue, et le récit mythifié de la Belle de Gaza ne vient pas y changer grand chose. Reste un hommage filmographique à la beauté.

Créée

le 22 juin 2024

Critique lue 61 fois

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