Un vaudeville avec Frédéric Duvallès et Pauline Carton en époux bourgeois ne peut pas être tout à fait mauvais. Et sans doute, la présence des deux comédiens sauve cette comédie théâtrale de la médiocrité totale.
L'idée de départ est déjà bien tirée par les cheveux: un mari compte, enfin, tromper sa femme, sévèrement vigilante, avec une quelconque cocotte grâce à la complicité de son prochain gendre. C'est parfaitement saugrenu mais, dans un premier temps, la comédie ne fonctionne pas trop mal, à condition d'accepter les règles du vaudeville le plus improbable et le plus rudimentaire. En revanche, la comédie se poursuit dans des situations de plus en plus grotesques et, par ailleurs inefficaces. On sent l'écriture laborieuse et l'ensemble devient bavard et figé, faute de trouver à l'argument et à l'imbroglio initiaux des ressorts de qualité.
Il suffit que Duvallès et Pauline Carton ne soient plus en scène pour que le film perde tout intérêt, les seconds rôles étant bien faibles. Précisément, Duvallès est le meilleur atout du film, avec ses mines ahuries et sa couardise de mari décidé à "s'émanciper".