Δ La Belle sans la Bête.

J'ai été très étonné par la beauté du film. Je ne m'attendais vraiment pas à cela. On ne nous a vraiment pas habitué, nous autres français, à ce que notre pays puisse faire un aussi beau film et de ce registre.

Les plans et décors sont magnifiques. La façon dont Belle revit l'histoire de la Bête dans ses rêves est vraiment bien faite. Et les costumes sont fabuleux. Les robes de Belle sont somptueuses.

Là où j'ai eu du mal, je dois l'avouer, c'est avec le jeu des acteurs. Entre le ton trop théâtral de Dussolier, le style trop Lamy-Scènesdeménages de Lamy et le jeu Plus Belle la Vie des autres petits personnages... j'avoue avoir ressenti comme un mauvais mélange entre ce jeu et la beauté des images.

Comme si au final la Belle du film est sa "photographie" et la Bête, ses acteurs.

Ce que j'ai aussi trouvé dommage c'est ce manque de passion, voire de tension sexuelle, entre la Belle et la Bête. J'ai l'impression que tout arrive trop vite et qu'au final, l'avertissement de la Bête, "si vous ne revenez pas, j'en mourrais", sonne moins grave et profond.

Volontairement je donne une bonne note à ce film parce que je le trouve inspirant et vraiment beau et pour faire un petit pied de nez aux gens qui sont sortis de la salle en s'écriant qu'il était mièvre parce que français, et qu'américain il aurait été meilleur. Moi personnellement, je le trouve bien meilleur que le Alice de Burton ou le Blanche Neige et le chasseur...

UGC des Halles - salle 10 avec V.