Est-ce l'éternelle moue d'enfant capricieuse de Seydoux? Les personnages secondaires aussi insipides qu'inutiles? ou alors ces dialogues à faire se retourner Cocteau dans sa tombe? Ou peut-être encore, le 56ème passage au ralenti qui m'a achevé....
Toujours est-il que ce La Belle et la Bête de Gans m'a laissé sur ma faim.
Impossible de nier qu'il y a pas mal de bonnes intentions et de bonnes idées : Les scénaristes de Gans proposent ici une version du conte original avec des reprises de l'histoire initiale couplées à une vision inédite de l'histoire de la bête ... bref c'est nouveau, c'est différent, mais pourquoi pas?
Les effets spéciaux sont vraiment pas mal, au point que ça fait même bizarre pour un film frenchie. Les adorables bestioles parcourant la maison sont trop peu exploitées mais sont un gros plus pour la magie du film. Tout comme les décors et autres éléments de la maison (les statues...).
Mais au final, le film parait long et les conversations entre personnages n'aident pas. Dès qu'ils ouvrent la bouche, la magie du film disparait et malheureusement ils parlent beaucoup (trop).
Seydoux brille par son décolleté plus que par sa performance. Et pour la première fois de ma vie j'aurai préféré que la Bête tue cette Belle prétentieuse, autoritaire et gamine, comme initialement prévu.
Cassel, lui, se croit dans La Haine ("Baisse les yeux" Whaat ?!). Il a rarement eu une présence aussi... inexistante. Que ce soit en prince ou en Bête, très franchement, dur de se rappeler de lui après le film.
Les autres personnages du film... et bien il aurait peut être mieux valu qu'il n'y en ai pas, à part Yvonne Catterfeld (et encore).
Enfin, même le scénario prometteur finit par montrer ses faiblesses et s’essouffle pour mener à une fin kitch et sans grand intérêt.
Bref, Gans a eu de bonnes idées, mais ne parvient pas à maintenir l'intérêt. Dommage.