L’offense nue.
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Ce film disponible gratuitement sur le site d'Arte était pour moi l'occasion de faire d'une pierre trois coups :
- Voir un film de Jacques Rivette
- Voir un film avec Michel Piccoli
- Voir un film primé à Cannes puisque le festival aurait dû être d'actualité en ce mois de mai
Je connaissais Jacques Rivette de nom et son Out 1 de réputation (celle de sa durée hors-normes notamment). Ce film de 3h48 a donc été une manière pour moi de découvrir son cinéma.
C'est plutôt pas mal. Le personnage de Jane Birkin est adorable, j'ai adoré la relation qui se forment entre les personnages joués par Béart et Piccoli. Les deux personnages sont attachants car Rivette a la gentillesse de ne pas les rendre insupportables. Ou plutôt, s'ils le sont, c'est parce que leur caractérisation les invite à l'être à tel ou tel moment, ce qui donne lieu à des traitements de personnage cohérents.
Le fait que le film dure longtemps et qu'on puisse voit Piccoli peindre son tableau nous laisse le temps de nous imprégner de la situation, de la vivre par procuration. D'une part on souffre avec Béart, de l'autre on a envie que Piccoli puisse terminer son tableau, l’œuvre d'une vie en quelque sorte. Le film est découpé en deux parties et celles-ci sont équilibrées dans le sens où la première s'achève juste avant que le film se mette à décoller. Dans l'idée, ça laisse au spectateur le temps de digérer la situation avant de voir à quoi mène celle-ci.
Quand la tension monte où quand l'atmosphère se détend, du fait de son rythme particulier, le film renvoie au spectateur quelque chose de réaliste. Nous avons tous déjà été épuisé dans notre vie, ce qui a pu mener à un énervement ou au contraire un fou-rire. Je trouve ça plutôt bien retranscrit ici et ça en fait pour moi une expérience de cinéma très intéressante.
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Créée
le 24 mai 2020
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