Nanar trop gentil pour être mauvais
- Que c'est dur de vieillir !
Le film a pris un sacré coup de vieux. Quand on le regarde, on est un peu affligé par les décors vieillot, la mode très étrange de l'époque, sans parler du vocabulaire. La boom est un film générationnel. Il représente les années 80, ni avant, ni au-delà et de ce sujet borné à l'extrême, on ne retient que le mauvais goût de l'époque. Il n'est pas inintéressant pourtant en soit de regarder un film qui représente une époque mais ici, le côté mièvre et niais laisse davantage une mauvaise impression qu'un rendu historique et sociologique
- Adolescence
Le thème du film est bien celui de l'adolescence, de ces ados avec des noms vieillots qui font gentiment sourire aujourd'hui. Faire une boom est une obsession dans le film, là où elle est devenue galvaudée aujourd'hui. C'est une adolescence qui ne cherche qu'une chose, trouver une indépendance, dans une France qui se veut encore vieillotte. Pour cela, à grand coups de clichés, une jeune fille découvre les premiers amours au rythme du slow. C'est gentil, c'est mignon. Cosma étrille le thème musicale principal jusqu'à le rendre insupportable et répétitif à l'extrême comme une obsession mais au final c'est un doux rêve d'adolescente qui nous rappelle nos premiers amours, nos premiers râteaux, l'ingratitudes de l'adolescence et ce corps qui se transforme. C'est aussi la période du changement entre ces gamins qui n'en sont déjà plus et ces adultes qui n'en sont pas encore.
- Morale douteuse
Là où le film laisse quelques parts d'ombres c'est dans sa morale. Voyez plutôt : une fille qui embrasse sur la bouche sur père pour rendre jaloux son petit ami, une femme qui ne quitte pas définitivement son mari alors que ce dernier la trompe et une adolescente qui tout en dansant avec son petit ami sait qu'elle va en trouver un autre pour le reste de la soirée. Le royaume de l'hypocrisie. Sophie Marceau, déjà femme fatale ?