En ce jour de rentrée des classes (ma dernière avant les études supérieures), je regarde tranquillement La Boum, film culte de mon enfance, que mes grands-parents avaient en coffret DVD avec La Boum 2 et L'Étudiante, dont je connais toutes les répliques et surtout, au grand surtout, la chanson Reality de Richard Sanderson. Bien qu'il soit sorti pendant l'adolescence de ma propre mère, il résonne toujours autant, surtout en ce jour de rentrée des classes.
Narrant le quotidien d'une ado dans les années 80, entre lycée (Henri IV, pas des moindres), boum (ou surboum pour les parents), petits copains et amitiés sur fond de séparation conjugale, ce film est une pépite, à l'intrigue cousue de fil blanc, certes, avec un surjeu, sûrement, mais toujours aussi agréable à regarder. Ne serait-ce que pour les beaux yeux en amande de Sophie Marceau, toute fraîche du haut de ses 13 ans, ou pour admirer les (ô combien vintage) looks des adolescents (entre jean pattes d'eph', béret, salopette en velours et j'en passe).
Les acteurs adultes sont tendres : Claude Brasseur et Brigitte Fossey dans le couple parental au bord de la crise mais aussi Denise Grey dans le rôle de Poupette, arrière grand-mère ("mais avec arrière c'est trop long") cool et protectrice, une sorte de marraine la bonne fée pour Vic. Ceux qui jouent les adolescents, qui ont tous atteint la cinquantaine aujourd'hui (!!), nous paraissent être des stéréotypes de leur génération, bien qu'ils n'en fussent pas à leur époque.
Sophie Marceau s'oppose à ses parents, et à partir de là intervient un autre phénomène. Cette actrice, qui est devenue le symbole d'une génération, résonne autrement pour moi et pour (je l'espère) les adolescents de ma génération, les fameux millenials, génération Y voire Z. En effet, pour moi, Sophie Marceau, c'est la maman dans LOL. En 2009, Lisa Azuelos sort un film reprenant les mêmes éléments que La Boum, mais 40 ans plus tard. Etonnamment, toujours les mêmes prises de bec entre parents et enfants, toujours les mêmes sorties, amis, petits copains et toujours les mêmes adolescentes qui se réfugient dans leurs lits pour pleurer en pensant, à Mathieu pour Vic en 1980, ou à Maël pour Lola en 2009. Ce qui change, c'est seulement le vocabulaire : la "soirée" remplace la "boum", le portable la cabine téléphonique, "sortir" devient "pécho" et tout un tas d'autres néologismes.
La Boum est donc un intemporel, film culte dans ma famille comme dans beaucoup d'autres, toujours aussi attendrissant, à voir à 13 ans et pour toujours (surtout le jour de la rentrée !)