Pour une raison qui m'échappe, La bourse et la vie est un film très rare, invisible en dvd, alors que le casting est alléchant ; Fernandel, Jean Poiret, Jean Carmet, Claude Piéplu,Michael Lonsdale, Michel Galabru, Darry Cowl...
L'histoire est au fond simple, mais secondaire ; un agent immobilier, joué par Jean Poiret, doit transporter une somme d'argent de Toulouse à Paris, accompagné par deux comptables, Fernandel et Heinz Ruhmann. Malheureusement, dans le train pour Limoges, ils vont se tromper de destination, et ça va être le début d'une longue aventure.
Pour du Mocky, je suis presque surpris que ça soit bien filmé, tournage en couleurs, et qu'il semble y avoir des moyens, avec de nombreux extérieurs, des décors, et un casting très important. Mais on retrouve déjà plusieurs acteurs avec qui il va jouer durant ces décennies à venir ; Galabru, Lonsdale (irrésistible en conférencier sur la confiance en soi alors qu'il a l'air stressé), le génial Darry Cowl (qui finit chacune de ses phrases en ayant sa bouche en forme de cul de poule, ce qui m'a fait beaucoup rire), les habituels Dominique Zardi et Jean Abeillé pour une courte apparition et ainsi de suite...
J'ai plus de mal avec le trio principal, en particulier Fernandel, dont le visage bouffi cache quelque chose de plus grave par rapport à sa santé ; ça sera d'ailleurs un de ses derniers rôles.
En fin de compte, La bourse et la vie ressemble plus à un ensemble de petits sketches où le trio sera parfois éclaté, mais la méchanceté propre à Jean-Pierre Mocky (qui ne joue pas d'ailleurs) n'est pas vraiment là. Il y a la musique signée Bernard Kesslair et la chanson de Richard Anthony qui sont quelque peu sympathiques, mais c'est vraiment mineur, à part pour la rencontre Fernandel-Mocky, qui ne fera pas d'étincelles.