Le film étant amusant, mais au fond, assez quelconque, une jeune femme qui veut tromper son amant avec deux autres garçons afin d'éviter l'ennui, il est plus intéressant de revenir sur le tournage qui fut fort mouvementé.
Au départ, le film était réalisé par Jean Aurel, mais le résultat consternait tellement Brigitte Bardot qu'au bout de trois semaines de tournage, elle décida de virer le metteur en scène, rappelons le fort pouvoir qu'avait l'actrice à l'époque qui enchainait succès sur succès, et qu'elle demanda que Roger Vadim (son ancien mari) le remplace. D'ailleurs, on voit bien que certaines scènes, comme celles où l'actrice danse, sont comme une réminiscence d'un film de 1956, tout comme la mise en avant de la plastique avantageuse de l'actrice qui, ô malheur, se montrera même intégralement nue de dos.
Le casting est lui aussi sympa, avec Claude Brasseur, Michel Subor, et même une Mireille Darc encore naturellement brune dans leurs premiers rôles. mais c'est surtout la liberté et la folie douce de Brigitte Bardot qui attire l’œil, aussi irrésistible quand elle est d'une (fausse ?) naïveté avec les hommes qu'étourdie en tournant la tête pendant qu'elle conduit.
Au fond, l'histoire n'a que peu d'importance, Vadim a fait ce qu'il a pu pour rattraper un tournage qui partait en quenouille, et au final, La bride sur le cou sera un gros succès. Comme quoi, le pouvoir de Brigitte sera sans limites à l'époque...