La frustration au fond des bois
WARNING ! SPOILING CRITIC.
5 blaireaux caricaturaux (caricatures qui auront leur importance à la fin du métrage. Mouais, enfin "Importance" c'est p't'êt un peu exagéré.), tendance à souhait et bigrement bien coiffés, se cassent passer un week-end détente dans cette fameuse cabane au fond des bois.
Pas bien loin, 2 personnes d'un certain âge, sapées comme Larry King (Dont le grand Richard "Step brothers" Jenkins) pianotent sur de grands ordinateurs et semblent manipuler cette petite troupe, tels de vulgaires crétins de télé-réalité.
Filmés dans tous les angles, cette cabane truffée de caméras et de micro miniatures épie nos jeunes branleurs qui ne se doutent pas encore ( Alors que nous si...et depuis un bon moment) qu'ils vont en prendre plein la gueule.
Voilà encore l' exemple typique de la sacrée bonne idée, développée avec les pieds..et des pieds sales en plus !
C'est quand même une exaltation sans nom pour tout fan de cinéma d'épouvante ce scénario !!
On commence avec le grand classique de la baraque cramoisie paumée au fond des bois, où peuvent s'ébattre en toute liberté : Esprits démoniaques, félés congénitaux et autres morts-vivants pourrissants.
Des zombies qui ne tarderont pas à venir taper à la porte de nos lofteurs d'ailleurs, et pas pour leur vendre la nouvelle bible de Saint Tom Cruise; mais pour leur dézinguer la gueule à grands coups de piège à ours.
S'ensuit poursuites, morts, hurlements, fausses morts et découverte par nos héros de la trouvaille scénaristique.
Pour ce qui est de la réalisation ?
ben, Au pire : raté. Au mieux : franchement quelconque. La première partie et ses zombies chasseurs d'ours est aussi mal montée qu'un : Au mieux : "Fast and Furious". Au pire : un "Taxi".
Des scènes trop sombres. Une action illisible. Une photo comme au mieux "New York 1999". Au pire : " Les rois maudits" de Josée Dayan
Pour en revenir à cette trouvaille scénaristique qui aurait dû faire baver n'importe quel fan d'horreur filmique. Dé-cep-tion !
Le bestiaire horrifique est traîté par dessus la jambe. Un loup-garou par ci, une sorte de "Pin head" par là, un cobra géant.. Et voilà. Un bestiaire non-bossé et non- filmé. SACRILEGE !
On aurait pu l'élargir un peu ce grand cube plein d'abominations.
Je sais pas moi. Y en a des trucs flippants dans ce vaste monde quand même !
Ces grandes cages vitrées ne pourraient elles pas contenir par exemple :
- Christophe Maé chantant du Brel aux enfoirés sapé en petit baigneur...Brrr !
- Luc Besson montant son nouveau film sur 1500 ans d'histoire de France avec Milla Jovovich en Catherine de Médicis, Anne Parillaud en Berthe aux grands pieds et Jean Reno dans son plus grand rôle, celui du cheval blanc d'Henry IV.
- Nadine Morano s'auto-piercant le clitoris avec un clou rouillé pour y laisser pendre le buste de Nicolas Sarkozy en marbre de Carrare.
- Le "Head blowing" en direct de Jean Pierre Pernaut, découvrant effaré, qu'il existe d'autres pays que la France sur cette Terre et qu'en plus elle est ronde et elle tourne.
....Plein d'autres exemples, dont aurait pu se servir Whedon et son pote, pour nous filer vraiment les chocottes.
Au final, " La cabane dans les bois" c'est un peu le rejeton tordu de Loft Story et d' Evil Dead. Mais en moins drôle.