« Je pense que c’est mieux si on se sépare »
La Cabane dans les Bois est une de mes plus grandes surprises de ce début d’année. Je ne connaissais que l’affiche que je trouvais sympathique. Sans rien savoir de l’histoire à part deviner qu’il allait y avoir de l’hémoglobine par seaux, je l’ai lancé sans a priori, pensant combler deux petites heures de mon dimanche soir.
Dès les premiers instants, on reste dubitatif devant cette bande de jeunes caricaturaux au possible mis en parallèle avec une poignée de types aux commandes d’une tripotée de caméras de surveillance en tout genre. Pourquoi ces jeunes sont-ils filmés ? Quel est le but de tout cela ? On commence par se relever sur son canapé et mordiller ses ongles. Non, ce ne sera pas un classique film d’épouvante. Par petits détails, on comprend qu’il s’agit plus ou moins d’une émissions de télé-réalité, très proche de l’idée de Truman Show mais complètement assumée.
La Cabane dans les Bois allie parfaitement deux ingrédients aussi complémentaires que la poire et le chocolat : l’humour et le gore. Il n’y a rien de plus délectable que de voir un film assez intelligent qui veut se faire passer pour crétin. Tout est en second degré et clins d’œil et décrit de façon fort sympathique comment et surtout pourquoi tous les films d’horreur que nous connaissons sont créés. Le film prend de l’ampleur au fil des minutes, malgré quelques lourdeurs ou maladresses, mais parvient surtout à offrir un final d’anthologie très excitant pour qui aime le cinéma de genre (ce n’est pas forcément ma tasse de thé mais j’ai adoré). Jusqu’au bout Goddard et Whedon s’éclatent à tordre le cou à un genre qui avait pourtant été presque sacralisé. Et ça fait du bien !