La Galice jusqu'à l'hallali
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C'est drôle, mais la grande fréquentation du cinéma mexicain fait que l'on s'attend toujours à une flambée de violence dans les dernières minutes, comme une libération. On peut citer de multiples exemples, à commencer par les films d'Amat Escalante. Rien de cela dans La camarista car si violence il y a, elle est intérieure. Le premier long-métrage de Lila Avilés est épuré, contemplatif et subtil. Trop peut-être au point de devenir parfois ingrat, en obligeant le spectateur à rester 1 heure 40 dans l'hôtel où travaille sa modeste héroïne, prénommée Eve. Jamais la cinéaste ne montre le monde extérieur à l'établissement et la vie que peut avoir Eve en dehors de son travail. C'est un parti pris assez radical qui aurait pu être atténué mais visiblement Lila Avilés ne souhaitait pas donner trop d'indications sur l'existence privée et familiale de son personnage principal. Ce portrait d'une sans-grade, indienne faut-il le préciser, ce qui a son importance de classe au Mexique (voir Roma de Cuaron), est une sorte de Journal d'une femme de chambre dont le caractère est relativement indéchiffrable comme en témoigne une ou deux scènes où elle fait exceptionnellement preuve d'extravagance. C'est ce côté imprévisible qui attache à Eve, remarquablement incarnée par Gabriela Cartol, et plus largement au film, même si celui-ci, à l'image de sa figure de proue, reste terriblement introverti.
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Créée
le 23 avr. 2019
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