Un peu moins seule, toujours sur la plage et de jour.

Suite spirituelle de Seule sur la plage la nuit du même auteur et de la même année, La caméra de Claire semble étonnement beaucoup plus construit. Déjà y a Isabelle Huppert, et ça c'est toujours un plus, et puis y a pleins de gens (bon pas tant que ça, quatre vraiment) de pleins de pays différents (en vrai deux) qui parlent pleins de langues (en fait trois) avec pleins d'accents, et ça, j'adore.
Le film est très similaire au précédent ; la façon de filmer est la même, il y a toujours cette obsession pour les repas et les discussions qui s'y déroulent, la chronologie est toujours déstabilisante et un peu en désordre et on parle encore une fois d'amour, de travail et de cinéma. Il y a toujours ce côté "improvisé" : on dirait qu'il a posé la caméra sans vraiment prévenir personne d'autre que les techniciens et les acteurs (je pense à cet homme en arrière-plan qui, sortant tranquillement de chez lui, remarque la caméra et la fixe un instant, hésitant, ne sachant pas vraiment quoi faire de lui-même avant de sortir du champ), ce qui provoque dans le cerveau une sensation de documentaire non pas désagréable et qui sert cette volonté de réalisme et d'honnêteté.
Par contre, je sais pas qui a fait les synopsis des deux films, mais là ça va pas du tout, tu peux pas mener les gens en erreur à ce point là comme ça. Suggérer le fantastique quand il n'en est rien. Ou peut-être que c'est moi qui l'ai pas vu. Mais j'm'attendais vraiment à des histoires de "visions temporelles" ou n'importe quoi du genre.
Sinon, le film est bon, beaucoup plus clair que le précédent, mais beaucoup trop court et avec une fin beaucoup trop brusque. Les gens dans la salle étaient très confus.