Son épouse est tellement parfaite, bien qu'il la soupçonne de le tromper, qu'elle indispose et insupporte le bourgeois Jacob Duff; à tel point qu'il compte la quitter.
La mise en scène par Jean-Pierre Mocky de ce sujet de série noire est d'une telle maladresse que l'intrigue parait improbable. Par nécessité d'économie ou par manque d'inspiration, d'ambition, le récit est décousu, incohérent même, de telle sorte qu'on peut se demander comment cette chronique domestique du couple qui prend un tour criminel a pu inciter en son temps le grand Hitchcock à en acquérir les droits. En réalité, on ne se le demande pas; c'est du Mocky sans style, celui du Mocky de la période : bâclé, rudimentaire; le film n'est pas en mesure de produire une atmosphère, un quelconque suspense psychologique ou policier
(Dick Rivers, comédien de fortune, mal dirigé, apparait en inspecteur de police: désarmant!)
Mais ce sont les personnages qui discréditent le film. Mocky, qui tient en personne le rôle principal, met en scène des figures inhabitées, de simples esquisses que disqualifient encore des dialogues passables et une interprétation médiocre. C'est quasiment du travail d'amateur et Mocky ne maitrise rien, ni la forme ni le fond.