Ô Suzanne !
J'ai apparemment un avis très différent de la majorité des gens vis à vis de La Carrière de Suzanne. Si beaucoup voit dans le changement de format entre ce film et La Boulangère de Monceau (52...
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le 23 août 2014
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A la différence de l'enchanteur "La Boulangère de Monceau", "la Carrière de Suzanne" est un film peu aimable, mais gagnant peu à peu une vraie force dans sa détermination - presque froide - à démonter les mécanismes du machisme et du dom-juanisme médiocre de deux "petits" étudiants arrogants et fondamentalement misogynes. On reconnaît aussi les prémisses d'un thème éminemment rohmerien, l'impuissance de la parole, dont l'abondance dissimule en fait l'aveuglement de celui qui la maîtrise. Malheureusement, le film souffre clairement d'une post synchronisation ratée, qui le prive de l'habituel enchantement du discours que l'on trouve dans les meilleures œuvres de Rohmer, mais aussi d'une mise en scène encore assez pauvre, qui échoue régulièrement à illustrer les jeux complexes de domination et de soumission - sociales et sexuelles - que le scénario suggère. Reste, comme toujours, un portrait saisissant de la sexualité des jeunes adultes, cette fois-ci au début des années 60, avant la "révolution des mœurs" qui arrivera trois ou quatre ans plus tard. [Critique écrite en 2010]
Créée
le 10 juil. 2016
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