La Cassette: Douce mélancolie des 90's

141eme film de l'année et découverte du feel good movie de cette fin d'année de Netflix, une douce mélancolie.

En 1999, la jeune Beverly découvre la cassette abîmée d'une compilation créée par ses parents décédés… qu'elle apprendra à mieux connaître en recherchant ces chansons

C'est donc arrivé, Julie Bowen de Modern Family peut maintenant être castée en tant que grand-mère sans que cela soit outre mesure choquant, le temps file à une vitesse folle !!

Dès les premiers instants du film, on se retrouve directement plonger dans une sorte de nostalgie d'une époque révolue où tout enfant des années 90 reconnaîtra immédiatement avec les habits, style musical pop rock/rock qui était encore très présent sur le devant de la scène avec ces groupes ayant faisant la transition entre les 80's et 90's.

Il y a un très bon travail de reconstitution de cette époque des décors jusqu'à la photographie et spécifiquement l'étalonnage qui fait très film des 90'.

L'histoire en elle-même est simple mais diablement efficace: Comment une jeune ado/ future adulte en construction tente de se découvrir à travers des figures parentales qu'elle n'a pas connu et créer sa propre identité tout en conservant l'héritage qui l'a connecte à ce passé méconnu et oublié?

La douloureuse recherche de repères et d'acceptation d'une ado mal dans sa peau et isolé par la force des choses n'est pas sans rappeler le métrage Moxie vu cette année sur Netflix même si selon, Mixtape (La casette) est bien mieux équilibré dans son message et plus agréable à suivre.

Loin d'être revendicatif ou politisé de façon grossière, le film s'intéresse à la difficulté qu'à la jeunesse de trouver sa place et son but dans une vie pas forcément rose où les moments de bonheur ne semblent qu'être rare.

Les enfants des 90's étant celle de la génération désenchantée, celle ayant commencé de façon assez généralisée à être la plus pessimiste sur le futur, il n'est pas surprenant que les parfums de la mélancolie voire de la nostalgie d'une époque qu'ils n'ont pas vécu fasse mouche.

La trame narrative étant cousu de fil blanc sans autre volonté de raconter une histoire linéaire à l'instar d'une mixtape délivrant un message du début à la fin qu'il convient de lire/vivre étape par étape pour en comprendre le sens.

Les personnages sont attachants avec leurs propres identités bien distincts porté par un casting jouant très justes grâce à une bonne alchimie à l'écran tant les adultes que les enfants. Les petites sont solaires et leurs joies, humeurs, excitations sont très communicatives. Bravo à elles.

Julie Bowen, mère meurtrie ayant peur de tout et qui s'en veut intérieurement mais grand-mère courage tentant de tout surmonter avec un sens du devoir marqué au fer rouge, est foudroyante de sincérité dans un jeu en retenu qui se libère dans des moments d'émotion.
J'ai trouvé cela intelligemment construit.

Bien que je ne sois pas très rock/pop rock, j'ai beaucoup apprécié les diverses propositions musicales qui collent très bien à chaque fois à l'image et au contexte.

C'est au final un feel good movie des plus sympathiques qui est ultra basique dans sa trame narrative mais suffisamment bien fait pour être laissé emporté par l'histoire et ses personnages attachants très bien interprétés par des actrices en parfaite harmonie.

Certes beaucoup diront que c'est de la stratégie Doudou sans âme mais personnellement, j'ai beaucoup apprécié, je n'ai pas vu le temps filé et cela ne me gène absolument pas de le revoir plus tard à l'occasion.

A découvrir pour les doux rêveurs, les grands enfants et les autres.