Je n'irai pas par quatre chemins, ce film a pris un terrible coup de vieux, et dans le fond, tant mieux, c'est que les mentalités ont évolué ! La preuve ? A l'époque où la guerre de sécession avait cessé, c'est sûr puisque ce film est sorti en 1958 (début 1959 en France ) il se disait dans les ragots du plateau de tournage de Kramer que Curtis avait dû insister pour que le nom de Sydney Poitier figure au générique du film ! C'est pas beau l'égalité US ?
Le scénario ne sera pas du genre à susciter des palpitations cardiaques de nature à inquiéter le spécialiste médical de l'affection ! Depuis, on a connu bien meilleures fuites éperdues et plus captivantes. Je pense aux "Spécialistes" avec Giraudeau et Lanvin entre autres... Et pour une fois, le tournage en noir et blanc n'ajoute rien au scénario du film qui ne réserve pas beaucoup de surprises ou rebondissements : on finit même par s'ennuyer ferme !
Dès le début, je me suis demandé, alors que dans certaines fuites les évadés sont étroitement menottés entre eux, ici on les a unis avec une très longue laisse de métal ! Pour mieux favoriser leur fuite, pour pouvoir se taper dessus et stigmatiser ainsi la haine noirs/ blancs ?
Je vous l'avais dit en intro : dépassé ! Tout comme la musique qui est infecte : là aussi, on a fait mieux côté blues et autres négro-spirituals. En France, le public n'a pas semblé être concerné... Aucune trace de succès notoire en consultant les box-offices : les spectateurs ne se sont pas déchaînés, eux...
Arte le 02.12.2019