Un jeune homme qui s'est blessé avec une arme à feu voit défiler à son chevet ses trois "mères", comprendre les femmes qui ont partagé la vie de son père après le décès de la vraie maman.
Ces trois femmes réunies qui incarnent deux générations -Arletty personnalisant la modernité et le franc-parler- et qui revendiquent, chacune, leur part de maternité, font la singularité de la comédie en ce qu'elle sème la confusion, d'autant qu'elles ne font pas grand'chose pour l'éviter, autour d'elles. Cela peut donner quelques situations cocasses mais en définitive sans beaucoup de relief.
Le film de Jean Boyer, tiré d'une pièce de théâtre, n'est pas sans quelque accent mélo ni considérations morales suivant l'idée militante de l'auteur: la famille. Ou comment la jeunesse a besoin d'une présence maternelle...et paternelle. Précisément, le père, égyptologue sans cesse en voyage, est bien trop souvent absent pour garder un oeil sur le fiston. C'est la leçon que lui donne l'auteur.
Le personnage de Michel Simon apparait longtemps dans des séquences indépendantes, sur le pont d'un navire, en savant raseur indisposé par l'encore plus bavarde Marguerite Moreno dans des scènes complètement inutiles, sans rapport avec le sujet initial. Comme si on donnait au comédien, dans un rôle subalterne, un temps de présence digne de sa première place au générique. Cela précisé car, du coup, le découpage du film est particulièrement rudimentaire.