L’angoisse de la mort, de la guerre, du changement climatique et comment vivre (ou mourir) paisiblement avec ?? Tout un programme, évoqué avec légèreté, humour et gravité (quand même), mais sans lourdeur, et surtout avec brio.
Alors bon, on pourrait évidemment arguer que tous ces sujets (panique du COVID, conflits armés et climate change avec une petite dose de montée de l’extrême droite en prime) sont d’une actualité bien trop brûlante pour être honnêtes, que c’est le bingo gagnant. Il n’en reste pas moins que le tout est bien tourné, les dialogues sont carrément passionnants, subtils, intelligents ! Ils sont d’ailleurs tirés du roman de Sigrid Nunez « What are you going through », qui visiblement se prête bien à une adaptation ciné.
Il y a en fait un côté théâtral, que j’adore, dans ce film : très peu de personnages (essentiellement deux), quatre lieux, tout se joue dans les dialogues, et la mise en scène est très marquée.
Par contre, l’esthétique est très (trop ?) léchée, colorée, les plans sont graphiques : c’est la sauce plus très secrète Almodòvar qui prend un peu, mais pas trop.
Je ne suis pourtant pas spécialement fan des films de ce réalisateur en général, mais là c’est quand même bien plaisant (enfin, si l’on peut dire hein).