Ce feel-good movie superficiel et répétitif, n’est même pas inoffensif. Il délivre un message douteux et place son personnage principal dans une situation maladroite.
C’est une horrible épreuve que doit affronter Thelma (Alexandra Lamy) : à la suite d’un accident, Louis (Hugo Questel) son fils de 12 ans est plongé dans le coma, sans véritable espoir de réveil. Thelma découvre le carnet intime qui contient une liste de vœux à réaliser « avant la fin du monde ». Elle décide des les accomplir afin de se rapprocher de Louis.
Dans le précédent numéro, j’ai également dû chroniquer un film « pour la famille » avec Alexandra Lamy, produit par M6 télévision. Le résultat était générique, sans surprise, scolaire et superficiel. Deux semaines plus tard, me voilà de retour pour un verdict quasiment identique. Pourtant, j’essaie d’être constructif, de relever les points positifs. Comme pour Zodi et Téhu, je note un soin particulier au générique stylé. Je constate un potentiel intéressant, ici dans ce personnage de mère célibataire incarné avec conviction par Alexandra Lamy. Et puis je dois me rendre à l’évidence : le sujet, pourtant assez grave, est traité avec une superficialité et une légèreté qui rend le film anecdotique. Il devient littéralement une checklist de vignettes et de scénettes plus ou moins agencées sans enjeu dramatique, destinées à provoquer émerveillement, dépaysement et divertissement chez le spectateur.
Pire encore, le long-métrage devient carrément embarrassant, en particulier sur deux points. Premièrement, il y a quelque chose de gênant à voir cette mère qui réalise les rêves de son enfant par procuration. Soit elle est persuadée qu’il ne reviendra jamais (et du coup elle contredit complètement l’argument de réaliser ces vœux pour réveiller son fils), soit elle lui vole et lui déflore des instants qu’il aurait pu vivre s’il revenait. Deuxièmement, le film se termine sur une morale douteuse : « La vie, c’est comme les encéphalogrammes : quand c’est tout plat, c’est mort » assène Thelma. De cette ode à l’aventure et à l’entreprise personnelle se dégage une forme de mépris envers toute celles et ceux qui se satisfont pleinement de leur vie simple et routinière. On a envie de rétorquer que le cinéma, c’est comme la vie : quand c’est tout plat, c’est long.