Une femme Totoro ?

Nikuko est une femme bien en chair, qui ne réfrène pas son désir pour la nourriture, ni pour les hommes où elle se rend compte qu'ils ne valent pas forcément le coup. Après avoir suivi en vain un pseudo romancier en compagnie de sa fille de dix ans, elles vont finalement s’établir dans une ville portuaire où Nikuko va travailler dans un restaurant, et Kikuko va être encombrée par sa mère si imposante dans tous les sens du terme.

Il est à noter que je suis allé voir ce film, tout simplement parce que c'était le seul disponible à ce moment-là ! Donc, j'y suis allé totalement vierge, et j'ai passé un très bon moment, pour une histoire où, sans trop en dire, on pourrait une version animée d'un film de Kore-Eda, à savoir sur des secrets de famille. Mais l'histoire nous emporte par la joliesse de Nikuko, une mère que sa fille compare à Totoro, car elle a un petit air avec son corps tout rond et ses yeux plissés, et ne fait que manger, à toute vitesse. Mais elle a un cœur gros comme ça, même si elle en fait toujours trop avec sa fille, surtout à son âge où les premières règles pourraient arriver.
C'est non seulement très beau, bien animé, mais le dessin se veut réaliste, en particulier avec Kikuko (et contrairement à Kikuko) dont elle dit que ses jambes sont des brindilles, et qui va être intriguée par un garçon qui a des tics faciaux. Je n'ai pas vu le précédent film du réalisateur, Les enfants de la mer, mais celui-ci se veut réaliste, bien qu'on peut y voir (ou imaginer ?) des lézards ou des chats parler.

La dernière partie se veut plus mélodramatique, avec notamment le passé de Nikuko, qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, mais voilà un film ô bien sympathique, qui fait à la fois sourire grâce aux facéties de cette femme forte mais adorable, et émouvoir aussi, notamment grâce au dernier plan final qui est un sourire radieux.