Adaptation du célèbre roman de Stendhal, ce film choisit de débuter l'intrigue au moment où Fabrice del Dongo, héros romantique par excellence, fait son entrée à la cour de Parme. De nombreux passages sont passés sous silence comme la première partie, narrant l'épisode de Waterloo, ou encore la présence de Sandrino (enfant de Clélia et Fabrice). Cette sélection des scènes pour le cinéma laisse clairement apparaître l'intention du réalisateur : montrer La Chartreuse de Parme comme une histoire d'amour malheureuse. Il multiplie pour cela les scènes romantiques tantôt avec Clélia Conti (l'amour de sa vie) dans la prison de la tour Farnèse, tantôt avec sa tante Gina où l'ambiguité de leur relation est palpable. En outre, la carrière religieuse de celui-ci n'est que très peu mentionnée alors qu'elle prend une place importante dans le roman...
L'histoire devient par conséquent moins un apprentissage de la vie pour Fabrice que l'amour impossible des 3 personnages principaux (Fabrice, Clélia et Gina) qui sont en proie à un désordre émotionnel intense.
L'épilogue reste fidèle au roman en suggérant un retour à l'ordre par l'image d'un chemin se divisant en 3 branches symbolisant la séparation des personnages et un destin différent pour chacun.
En effet, malgré quelques divergences par rapport au texte qui témoigne d'une écriture cinématographique différente, Christian Jaque a su conservé l'esprit stendhalien même à toute fin où le narrateur rappelle l'enjeu même de l'oeuvre, la quête du bonheur, quand il déclame " Là s'achève la course au bonheur..."