J'ai adhéré à 100% !
Oui, on sait dès le départ, et au fur et à mesure du film, tous les évènements qui vont subvenir. Oui, il n'est pas original dans sa démonstration, et peut sembler manichéen. Mais... l'originalité et la soi-disant complexité humaine ni toute noire ni toute blanche, si on y prête attention, c'est souvent du chiqué.
Le scénario et l'avancement du film tient. Un rythme dans lequel on entre, on se suspend, tendu. Des scènes sont très dures. Tout repose sur les acteurs, qui sont fabuleux. Leurs regards, leurs expressions, leurs façons de sortir les mots, les noms. Les corps qui se tiennent, s'enveloppent, se touchent, se frappent, se crachent dessus, se courent après.
J'aime cette façon qu'à Thomas Vinterberg de donner corps aux acteurs. Je ne sais pas trop comment l'expliquer, mais dans ce film ça m'a frappé. Ils sont vivants, présents, massifs ou discrets. De la chair sous laquelle bouillonne le sang. Dans la joie ou la tristesse. La colère ou la légèreté.
J'aime ce réalisme qui ne force pas sur un naturalisme social lourdingue, et ces petits côtés poétiques du quotidien avec les scènes de chasse (et pourtant j'aime pas la chasse...), la neige qui tombe, les traits au sol qu'il faut éviter.
J'ai adoré les personnages. Tous. Crédibles. Les voisins de tout le monde. Cette gamine est époustouflante. Tellement jolie, avec ce regard tellement troublant.
Vinterberg sait vraiment capter la perdition, le doute, et les illusions perdues.
Convaincue, ravie, tenue.
Je deviens fan.