Le film commence par nous montrer un homme, aux tendances mystérieuses, je veux dire par là, discret et peu bavard. Mais sans pour autant louche.
Proie facile donc. Il est plus aisé pour le spectateur de douter d'un personnage mystérieux que d'un autre plus démonstratif, bavard et volubile.
Le décor est donc posé, l'amour juvénile d'une petite fille pour cet homme, connu de tous, la pousse à poser des mots sur ces petits troubles enfantins, sème le trouble, jusqu'à l'amalgame et au drame.
Les évènements s'enchaînent et les quelques mots empirés à tord prennent des proportions énormes, bien trop lourdes pour être supportées par la victime/coupable.
On suit la descente aux enfers d'un homme qui nous convainc dès le début qu'il est innocent.
Réputé pour semer le trouble dans nos esprits, Vinterberg n'en finit pas de déranger et de mettre les pieds dans le plat de manière embarrassante.
Du fait exprès en outre.
Et c'est ce qu'il faut, employer la manière forte, des deux côtés qui se font face, pour créer une gêne, provoquer sincèrement et brusquement.
Le froid de l'automne ne se cache pas de ces beautés enchanteresses, au ravissement de nos yeux, ce qui vient parfumer le tableau et enjolive l'image qui se veut très hivernale.
Coup bas, cible incertaine, balle perdue, la chasse bat son plein...