Les films sur l'inquisition moi ça me fait tout drôle, à chaque fois ça me plonge en pleine nostalgie. Ahhh !! Les joies de la question et les tortures le dimanche au coin du feu, c'était la grande époque. Et il faut bien le dire Salem c'est quand même le must du must, là bas ils savaient y faire, dans le temps, pour s'amuser tous ensemble. Ils savaient pratiquer les activités extra scolaire pour les enfants comme personne, avec accusation de sorcellerie à la clef pour les plus motivés. C'est vrai qu'aussi à Salem, ils appliquaient ce qu'on rêve tous de faire de nos jours, non ? Je m'explique tout le monde entretien des petites rancunes envers ses voisins et bavent dans leurs dos dès qu'ils peuvent et ça se limite à ça. A Salem c'est la même chose sauf que quand un inquisiteur ou un juge pose ses fesses à Salem, excusez moi de l'expression mais ça part en cacahuète.
Tout le monde accuse tout le monde de sorcellerie ou d'être avec le diable dans tous les sens du terme. Donc délation + jeunes pucelles qui font la loi dans un village = gros bordel (théologique).
Pourquoi un début de critique aussi cynique me direz vous ? Parce que j'ai apprécié le film mais il a eu un effet bizarre sur moi. Outre le fait que les acteurs sont bons, la confrontation entre Winona Ryder et Daniel Day Lewis est maîtrisée, et j'ose le dire, ils sont comme possédés par leurs rôles. (Ahahah)
Cet effet bizarre c'est que j'ai beaucoup rit, difficile de rester sérieux face à des comportements aussi aberrants. Je dois bien l'avouer arrivé à la moitié du film je me suis demandé si tout le village allait pas passer à la potence. Ce film c'est une belle réponse à la question : Que se passe t il quand une maniaco-dépressive se fait passer pour une élue de Dieu ?
Tout est bien relatif puisque la personne la plus respectable du village au dire des accusateurs se fait condamner manu militari. En tout cas, je trouve que ce film sonde parfaitement la profondeur de la connerie humaine et de l'obscurantisme. Franche rigolade quand le juge dit qu'ils ne sont plus à l'époque de l'obscurantisme alors qu'il est sur le point d'envoyer 17 personnes se faire pendre, c'est beau. J'ai vraiment cru qu'il allait finir par dire un truc du genre : "Comme dirait mon ami Macleod il ne peut en rester qu'un.". En réalité j'ai ris mais j'ai été au moins autant agacé, parce que c'est bien le nœud du problème, se comporter de manière absurde au nom d'un Dieu ou d'un Dogme.
Si le film n'apporte rien d'extraordinaire sur le thème, il reste une belle performance d'acteur, et une bonne petite critique du maccarthisme certes trash mais jouissive. Encore une belle page de l'histoire des Etats-Unis.
Et finalement quand le film se termine alors que la caméra se concentre sur le visage des villageois observant les executions où l'on y voit un mélange d'émerveillement et de joie. Et là je peux vous dire que malgré toutes les scènes qui m'ont fait rire, j'ai eu froid dans le dos face à tant de cruauté et de sauvagerie.
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