Un cinéma porno est le cadre d’une histoire d’amour et d’une multitude de rencontres…
Pendant 90min, Jacques Nolot (qui officie ici en tant que réalisateur, scénariste et acteur) filme le ballet incessant des spectateurs qui vont et viennent dans ce petit cinéma de quartier de la Place Clichy, dans un vieux cinéma diffusant en continu des films porno. Le film se divise en deux univers bien distincts, il y a le haut, l’accueil avec la caissière, représentant le monde extérieur, puis le bas, le sous-sol, la salle de projection où les lumières tamisées invitent les spectateurs à laisser libre court à leurs fantasmes.
Le temps d'un après-midi, le réalisateur nous entraîne dans les aléas d’un cinéma porno avec toute la faune qui la fréquente (homos, hétéros, trans, voyeurs, ...), venues se libérer de leurs pulsions, frustrations ou tout simplement pour mater.
La Chatte à deux têtes (2002) invite les spectateurs au coeur d’un huis clos charnel (et redondant) à travers lequel le réalisateur met en lumière ce que les profanes ne savent pas, à savoir que les salles de cinéma X qui diffusaient des films pornos hétéros étaient bien souvent un prétexte pour servir de lieu de rencontres aux homosexuels.
(critique rédigée en 2007, réactualisée en 2023)
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« Tu sais comment j'les appelle ces mecs là ? Des rectums fragiles. »
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