Laissée pour morte au terme de sa première aventure, la Chatte, probablement pour des raisons commerciales, est ressuscitée des morts pour continuer d'être cette improbable héroine de la Résistance.
Aux mains des Allemands qui la soignent, Cora est un cobaye livré à des expériences scientifiques, conditionnée pour rallier le camps de l'occupant et trahir, suivant la mission que les nazis lui confient, des cheminots résistants.
On ne doute pas une seconde que le personnage de Françoise Arnoul reprendra le bon et droit chemin mais cela n'empêche pas Henri Decoin de développer l'intrigue relativement à l'ambiguité et la duplicité possible de Cora. Tout ça n'est pas très sérieux, et comme pour le premier épisode de la Chatte par le même Decoin, exercice de style en moins, cette chronique de La Résistance manque franchement de rigueur. Au point que Cora fait figure, à certains égards, d'aventurière façon Marie-Chantal (la bourgeoise mondaine imaginée par jacques Chazot)! Les dialogues faiblards, la direction d'acteurs maladroite discréditent un sujet et des personnages complaisants, donnant de la Résistance et de la clandestinité une image peu crédible. Consécutivement, les comédiens ne sont pas très bons.