Là où une pléiade d'acteurs en auraient fait des caisses, le casting de "la chatte sur un toit brulant" est ébouriffant de sobriété.
Il faut le génie de Tennessee Williams pour écrire une histoire aussi simple et touchante, il faut le génie des acteurs pour servir ces dialogues avec autant de maestria (Burl Ives, le personnage de Big Daddy est une découverte pour moi).
Si vous ne l'avez jamais vu, vous pouvez vous ruer dans votre médiathèque ou chez votre vendeur habituel. C'est dit.
Attention, passé ce préambule, je vais largement SPOILER le contenu du film.
Il y a quand même une grosse ambiguité autour du personnage de Brick. OK, il est immature et a du mal avec le fait d'être un jeune retraité sportif... Mais le décès de son "meilleur ami" fait surtout penser qu'il est complètement gay ! La scène finale, même si elle est très belle, donne l'impression de "racheter" l'impression qui a perduré durant tout le film. D'ailleurs, les rapports père-fils peuvent tout aussi bien être expliqués à travers ce filtre.
Attention, cette ambiguité ne nuit ni à la dramaturgie ni à la beauté du film. Elle était peut-être impossible à montrer en 1958.
Potentiel de revisionnage : 9 (je pense que je le verrai d'une autre façon en connaissant la fin).