Classique parmi les classiques, souvent loué pour le charisme magnétique de ses deux acteurs principaux, je n'avais pas encore regardé La Chatte sur un toit brûlant - c'est chose faite.
Je ne savais rien de l'histoire, encore moins que le scénario était adapté de la pièce de théâtre de Tennessee Williams, et en fin de compte, ce n'est pas plus mal.
Ce huis-clos est une réussite, tant il est bien porté par ses personnages secondaires (Big Daddy, fabuleux), l'ambiance moite de ce soir d'été (que la chaleur de l'éclairage studio produit à merveille), et enfin, évidemment, par la performance de Liz Taylor, furieuse, passionnée, instinctive dans son jeu.
Quant à Paul Newman...au risque d'en faire frémir certains, j'ai trouvé sa performance assez inégale. Excellent dans ses états de rage et de chagrin, je l'ai trouvé moins convainquant dans la première partie du film, où à chaque réplique cinglante adressée à Maggie il semblait se retenir de sourire - à sa décharge, il y a tout à fait de l'absurde à clamer ne pas être attiré par Maggie the Cat.
En dépit de l'attraction évidente de Brick et Maggie, et de l'édulcoration de l'intrigue initiale telle que je l'ai découverte après avoir visionné le film, il y a quand même, subtilement, vaguement en suspens, cette interrogation autour de la sexualité de Brick, ou en tout cas de la nature réelle de ses sentiments envers Skipper. Et ce doute jamais vraiment dissipé apporte une dimension toute différente au film qu'une simple querelle sur fond d'adultère n'aurait su donner. En ce sens, j'ai envie de découvrir la pièce de théâtre.