Le titre Français est une critique à lui tout seul
Stagecoach est un monument du western en raison de sa place de pionnier dans le genre. Sans prétendre m'y connaître en histoire du western ou du cinéma, je veux bien croire qu'un tel film ait fait parler de lui dans les années 30.
La narration est super moderne. Elle prend la forme d'un "road trip" rythmé de checkpoints tout au long du parcours. En toile de fond, menaçants bien qu'invisibles, les indiens sont présents durant la totalité du film, avant d'attaquer finalement dans la dernière partie.
Ce voyage est l'occasion d'observer une poignée de personnages aux caractères bien trempés et bien définis. On pourrait reprocher l'aspect caricatural justement, mais quel serait l'intérêt d'avoir à faire à des personnages qu'on ne peut pas cerner? Quel pied que ces seconds rôles grotesques! Particulièrement le Doc Boone qui boit comme un trou ou Buck le chauffeur de la diligence et sa voix inversement proportionnelle à sa carrure très bien exploitée.
C'est le premier John Wayne que je regarde - oui bah mieux vaut tard que jamais! - et pas étonnant que ce mec soit une idole depuis tout ce temps! Il survole littéralement les autres acteurs sans que je sache expliquer pourquoi. Ce mec a une gueule inoubliable. La scène où Ringo entre en scène... Un vrai bijou.
Les points faibles ne sont pas très marquants mais l'histoire entre RIngo et Dallas qui arrive de nulle part m'a paru uniquement permettre à John Ford de checker "Love story" sur son cahier des charges. Et une utilisation plus conséquente du charismatique Hatfield aurait été la bienvenue.
En dehors de ça, les paysages sont magnifiques, la course poursuite est superbe, les scènes à l'intérieur de la diligence sont exquises, de très bons dialogues, de l'humour, de l'aventure, un final diablement efficace. A savourer.