Dieu est nature nous enseigne Spinoza… l’homme et la nature sont liés, surenchérit Fabrice Blin en nous offrant un folk horreur movie empruntant aussi bien à Lovecraft qu’à Fulci.
Si la première partie basée sur le diptyque campagne/sorcellerie m’a ramené à l’univers des romans graphiques de Comes parus chez À suivre dans les années 80, la seconde frappe à la porte de Lucio avec des zombies d’une beauté morbide grâce à des maquillages très réussis.
Esthétiquement c’est vraiment léché et d’ailleurs dès les premières images, le soin apporté au couple photo/éclairage saute aux yeux… c’est que Fabrice Blin l’a bichonné son premier long-métrage en y mettant tout son talent… chaque cadrage a été minutieusement pensé, donnant parfois l’impression de regarder un tableau vivant… la nature est elle-même magnifiée par son regard de cinéaste, comme un amoureux contemple sa moitié.
Film atmosphérique, film de taiseux où les émotions passent soit par des regards et des attitudes, soit par la musique de Raphael Gesqua en symbiose parfaite avec les images sur l’écran… une expérience sensorielle donc, mais pas que… il se passe toujours quelque chose, l’histoire progressant inexorablement vers une fin que l’on devine ou pas.
Deux mots sur Séverine Ferrer et David Doukhan… tous les excellents dans leur prestation et ce dernier nous propose un des plus beaux zombies du cinéma… n’oubliez pas non plus de regarder attentivement les superbes génériques dessinés - beaucoup d’informations y sont présentes.