Tu peux me dire ce que je fais devant ce flim, Bob ?

Je ne pensais pas être un jour pionnier de quelque chose sur Sens Critique, être la première personne sur le site à voir (?) et à critiquer un flim qui j'ai regardé pour une seule raison :

Tu peux me dire ce qu'on fait dans ce flim Bob ? - Oui j'pourrais, mais d'abord faut sucer

Voilà. Grand fan de la Classe Américaine, je me suis toujours demandé ce que pouvait être ce film qui m'avait tout l'air d'un petit nanar des années 60. Après quelques recherches, j'ai fini par trouver le film en question. Et me voilà.

Verdict : un téléfilm un peu ringard qui n'aurait aucun intérêt sans la référence à la Classe Américaine.

En 2050, on envoie l'ancien commandant d'une cité sous-marine, Pacifica, dans ladite cité afin de réceptionner l'or de Fort Knox (pour le protéger des tremblements de terre) ainsi que du H128, une matière surpuissante en forme de gros caillou rouge. Après 3 minutes de film, nos deux héros (qui ont un lourd passif en raison de la mort d'un troisième larron, dont notre commandant serait responsable...) se retrouvent immergés sous la mer, ce qui donne lieu à de magnifiques scènes tournées en aquarium avec des jouets. Il y a des très gros poissons qui passent devant les hublots ; il y a un homme poisson qui peut respirer sous l'eau, et qui peut soigner un type blessé avec des grosses perfusions bleues. Et en plus, l'or dont il est question ressemble a du bois. C'est formidable.

Tout ça paraît simple mais 1/ Une météorite va s'écraser proche de Pacifica, et c'est super dangereux quand on a récupéré un stock de H128. Il faut donc évacuer la cité en 5 heures et envoyer des bombes nucléaires sur le météore (wow). 2/ Le vrai méchant qui est en fait responsable de la mort du 3e copain veut profiter de ce moment de flottement pour voler tout l'or de Fort Knox avec un sous marin (désolé pour le spoil).

Tout dans ce film sonne faux, le scénario est d'une banalité affligeante et la référence à la cité sous-marine est un prétexte à nous montrer des décors en carton et l'homme poisson. A part un vague plan assez joli qui arrive par hasard en fin de film, on est bien devant un téléfilm digne de ce qui passe sur M6 en milieu d'après midi en semaine.

Il faut vraiment aimer la Classe Américaine pour s'infliger le visionnage de cette chose, tout ça pour voir une scène de 30 secondes qui arrive après seulement trois minutes de film. Il faut voir ça comme un pèlerinage !