Un film qui commence avec une nana dévêtue ne peut que devenir un classique au fil du temps. Et ce n'est pas la présence de Bronson qui va contredire ce fait.
"La cité de la violence" m'a surpris. A vrai dire je m'attendais à une petite série B sympatoche dans la lignée d'un Deathwish. Et bien ça n'a rien à voir. Le titre est d'autant plus trompeur que la violence est plus rare que prévue. En fait, il s'agit d'un bon film avec un point de vue et une trame plutôt bien travaillée. Quoique certains passages trop bavards auraient pu être raccourcis dans un souci d'efficacité. Les personnages sont tous assez bien écrits et bien exploités, de quoi donner un visage différent au gangster-businessman. Et puis surtout il y a cette femme fatale.
La mise en scène est solide. Là aussi je suis surpris ; d'entrée de jeu, une course poursuite sans musique intempesive, avec un découpage efficace (quoique la scène des escaliers est ambigue au niveau des repères spaciaux. La photographie est léchée tout en conservant une forme de spontanéité propre au journalisme (dans le fond, la caméra bouge parfois comme celle de Terrence Malick). Les acteurs, enfin, sont très bons, que ce soit ce bon vieux Bronson toujours efficace en amant brutal ou encore la belle Jill Ireland qui tisse sa toile.
Bref, un film coup de poing montrant la violence de façon originale malgré un titre racoleur. Maintenant j'ai envie de découvrir la filmographie de Sergio Sollima (son "La resa dei conti " avec Lee Van Cleef a l'air cool).