Dans La Classe ouvrière va au paradis on a encore droit à une incroyable prestation survoltée de Gian Maria Volonte, confirmant de film en film qu'il est l'un des mes acteurs préférés.
Une œuvre sociale à l'italienne dont ils avaient le secret pour les rendre passionnantes là ou d'autres en faisaient des films ennuyeux ; charge virulente contre le monde du travail déshumanisé à travers une usine où les ouvriers fabriquent à la chaîne un objet métallique dont ils ignorent l'utilité et sa destination.
Elio Petri (qui je crois fut un déçu du communisme) ne nous montre pas une vision idyllique ou naïf des ouvriers, le personnage de Volonte est abattu par son travail délaissant sa famille mais obsédé par le fait d'être l'ouvrier le plus compétitif.
Une œuvre intéressante et le seul reproche que je ferais, c'est la dernière demi-heure à laquelle j'ai moins accroché, niveau scénaristique cette partie du film semble moins travaillé.