Un jeu de regard qui n'est pas sans rappeler quelques maladresses de Twilight
The Glass Key est un film noir qui surprend par la façon d'exploiter les codes habituels du genre. La femme fatale est bien là mais présentée autrement. Le héros est un fouineur, mais pas un fouineur comme les autres, il est un peu têtu mais n'a vraiment pas la gueule de l'emploi.
Le scénario est intéressant. Mais j'y ai trouvé quelques longueurs. En effet, on y trouve quelques scènes romantiques un peu longues et peu inspirées, quelques scènes de blabla peu relevées. On ne s'ennuie pas, mais on sent que ça aurait pu être mieux. En revanche, pour contrebalancer ces faiblesses, les auteurs délivrent des moments vraiment étranges, où le héros se fait torturer, tabasser. Ça peut paraître stupide comme ça, mais c'est dans ces moments là que le héros révèle son acharnement. C'est aussi dans cet étirement surréaliste du temps, puisque ces scènes sont assez longues par rapport aux autres, que le film se démarque en amenant une atmosphère vraiment glauque. Ce n'est pas que tout le monde est méchant, mais personne n'est gentil non plus. La fin fait d'ailleurs un peu défaut à ce sujet, un peu trop niaise à mon goût.
La mise en scène est correcte. Il y a tout de même des maladresses, notamment dans le jeu d'acteur. Alan Ladd surtout, que je ne connaissais pas : son jeu de regard est parfois bien Z, puis par moment, il parvient à rendre compte d'une tension efficace. On regrette vraiment que le réalisateur Stuart Hesler ne soit pas plus inspiré pour des scènes d'explication, mais la photographie reste de bon niveau tout au long du film.
Bref, malgré quelques maladresses formelles et un scénario qui manque parfois de densité, "The Glass Key" est un film noir sympathique notamment grâce à quelques scènes musclées.