La colère du Spectateur.

Que dire de cette suite tant attendu du Choc des Titans : ................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Non, ce n'est pas comme si le scénario était quasi inexistant voire même contradictoire. Le film débute avec l'idée que les dieux sont appelés à disparaitre, du fait que les mortels ne croient plus en eux. Mais si personne ne croit plus en toute cette mythologie, pourquoi les titans existent encore ? Ne sont-ils pas supposés disparaitre en même temps que les dieux ? Hé bien non, ils ont un code secret qui leur permet de rester en vie. C'est tellement secret qu'on va éviter de l'expliquer.
Les personnages souffrent de la même pathologie : Persée, demi dieux passant un film entier à renier son côté divin et à vanter les mérites de la race humaine, a subitement changé de bords et se dit : en fait mon Papa je l'aime bien et je vais même l'aider à défoncer mon grand-père, mon tonton et mon frère, ces gros fascistes en manque d'amour. Hadès, grand méchant du premier opus, n'est pas si caractériel. Sa tentative de virer papa Zeus de son trône, n'est qu'une crise fraternelle résultant du fait qu'il règne sur les enfers. Mais Héphaïstos, le vieux boiteux, exilé sur une ile avec pour compagnie une femme qui le fait cocu et de cyclopes dégénérés ne s'est jamais révolté. Ares, frère de Persée, est un classique Caïn porté par la jalousie. Mais si Persée refuse d'aider les dieux et qu'il est parmi les seuls dieux restants à vouloir protéger le monde des titans. Il est en toute logique un héros, alors pourquoi se plaindre ! Ton frère est pécheur dans un village paumé au fin fond de la Grèce, profites de ton statut et devient le nouveau dieu de ce monde. Hé bah, non je vais me plaindre pendant 1h3O et faire chier mon monde.
Bref, des personnages lisses qui s'affrontent au cœur d'une histoire absurde, une bonne raison pour créer montagne d'effets visuels divertissants à la Transformers. Malheureusement ils ne suffisent pas à combler le puits sans fond dans lequel est inexorablement attiré ce long.