LA COLLINE
la réalisation: sans doute fortement décriée par les anciens de l'époque parce que franchement assez osée, elle a du dans le même temps être portée aux nues par les modernes. Ces plans où l'on voit à travers les yeux des détenus, ces mouvements de grues (quelle intro !) sont magnifiques et complètement signifiants. Un régal. Sidney Lumet, quoi.
DES HOMMES
les acteurs: un sans faute intégral. Sean à contre-emploi, Harry andrews pour qui CE RÔLE A ÉTÉ FAIT (c'est pas possible autrement), Roy Kinnear dont la couardise semble transpirer par tous les pores, Ossie Davis prodigieux en noir victime d'une double peine accablante mais réagissant de la plus superbe des manières, Ian Hendry qu'on a envie de poignarder pendant deux heures...
BREF ! Un casting de rêve.
PERDUS
l'histoire, une marque de fabrique "Lumetienne": dès le début on sait ce vers quoi nous on se dirige. Cinq détenus, cible de la fougue d'un jeune gradé zélé dans une prison militaire perdue au milieu du désert pendant une guerre, vont être amené au point de rupture. Mais à aucun moment nous ne ressentons de l'ennui ou de la facilité. Toutes les étapes du chemin vers l'inexorable sont intenses, humaines, superbement écrites et interprétées.
Il n'y a rien dans ce film que l'on puisse reprocher à ceux qui l'ont fait.
Sean et Sidney se retrouveront régulièrement par la suite ("le dossier Anderson", le grandiose "The Offence", "le crime de l'Orient-Express", "Family Business") et franchement, personne n'aura à s'en plaindre.