De l’exclu à l’élu
Au carrefour du superbe « Chemin de croix » (2014), de Dietrich Brüggemann, pour le mysticisme violent d’un être encore adolescent ou tout jeune adulte, dans l’Europe actuelle, et de « La Prière »...
le 9 juil. 2020
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Pour son nouveau film, Jan Komasa emmène le spectateur au fin fond de la Pologne dans un centre éducatif pour jeune délinquant ou Daniel, la vingtaine se trouve une passion pour la religieux et souhaite devenir prêtre. Inspiré de faits réels, il va quitter le centre éducatif pendant 3 mois pour s'installé dans un village voisin et endosser le rôle du prêtre de ce petit village dont Daniel ne souhaite que renaitre, laver ses péchés et rejoindre la communauté spirituelle.
Dans une œuvre puissante, renversante, le réalisateur touche les thèmes de la rédemption, de la foi, de la religion et de la haine également interprété par le personnage central Daniel (Bartosz Bielenia) dans son rôle qui lui va parfaitement (quand on sait que l'acteur à beaucoup travaillé en amont du film à lire des ouvrages religieux) et auquel il est en parfaite symbiose avec son personnage. Epoustouflant, remarquable, ce personnage aux yeux bleus perçants, au regard hypnotique, fragile, est à la fois attachant et repoussant.
Marqué par un rythme haletant, montant crescendo et un scénario original et subtil, le réalisateur à insisté sur la qualité soigneuse de l'œuvre et c'est très réussi. La photographie tout comme les plans fixes qui apportent un côté immersif pour le spectateur et certaines scènes de violences installent un côté offusquant à l'œuvre pour donner une séquence finale explosif.
Immersif, poignant ce film juste et remarquable se démarque et montre le bien comme le mal, le côté lumineux comme le côté obscur. Une pépite Polonais méconnue qui doit être vue et dont le spectateur en sort stupéfait
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Créée
le 11 oct. 2020
Critique lue 297 fois
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