Une idée qui s'use de film en film

Ce quatrième film de la franchise La Planète des singes nous propose un scénario qui coule de source, en s’inscrivant dans une continuité qui peine à étonner. Si le contexte de ces singes de compagnie réduits à l’esclavage pour satisfaire les hommes est très intéressant sur le fond, la forme commence à ressembler sérieusement à du recyclage pratique et facile. Ainsi, Oscar, le bébé des singes du futur, doté de parole, provoque la révolte qui conduira certainement aux événements connus dès lors que l’on a visionné les deux premiers films. Il s’agit d’une sorte de boucle scénaristique doublée d’un paradoxe temporel, une idée ultra utilisée dans le genre de la science-fiction, mais assez innovante si l’on considère l’année de production du film, 1972.

Les qualités narratives et récréatives sont bien là. On notera également une précision dans l’intention et la morale du film. Toutefois les défauts sont nombreux. L’action est répétitive et absolument convenue. L’histoire ne raconte pas grand-chose en dehors de ce à quoi le public s’attend. Les personnages ne sont pas très bien définis, même ce pauvre Oscar, dont le tempérament apparait bien terne. L’ambiance est monotone. Les décors sont d’une nullité surprenante, et ne présentent aucune variété. Non, ce quatrième volet n’est pas le meilleur, même s’il s’en sort bien mieux que le deuxième opus catastrophique.

Je n’ai pas trouvé ce film génial, il y a de l’idée, mais le problème c’est que la franchise nous ressert la même (en plusieurs variations) à chaque suite. Le résultat me semble prémâché, bâclé, et certainement trop vite réalisé.