Jonathan Paige, un professeur d’université, se retrouve derrière les barreaux pour homicide involontaire. A son arrivée au pénitencier, il est confronté à Slocum, un chef de gang sadique et à des gardiens corrompus…
A peine le film commencé, on se demande bien ce qu’il aura d’original à nous proposer, tant les protagonistes sont des caricatures d’eux-mêmes
(le gentil injustement incarcéré pour un meurtre commis par accident, le jeunot qui va se retrouver malgré-lui à quatre pattes en train de se faire casser le cul par des taulards, des gardiens tous corrompus (ou presque !) et le méchant sociopathe qui va tout tenter pour se farcir le gamin).
Alors certes, c’est grossièrement raconté, mais à peu de chose près, c’est plus ou moins ce que l’on a déjà vu mainte et mainte fois ailleurs.
On est donc très agréablement surpris de voir quelle tournure va prendre le film. Car malgré un air de déjà vu et son faible budget (c’est un téléfilm qui a néanmoins été exploité en salles à l’étranger, notamment en France), Tom Gries parvient grâce à une habile mise en scène, à nous tenir en haleine, tout en imposant une tension croissante. Réalisé dans une véritable prison située dans l'Utah et avec des détenus comme figurants (!), le film (adapté d'un roman de Truman Capote) a sans cesse un côté quasi documentaire assez bluffant.
Ajoutez à cela d’excellents acteurs, avec en premier lieu Alan Alda et le sordide Vic Morrow. Méconnu du grand public, L'Ordre, la corruption et la violence (1972) mérite assurément d’être vu par le plus grand nombre.
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