Madame, Monsieur,


The Help est un roman de Kathryn Stockett publié en 2009, avant d’être adapté filmiquement en 2012 par le saisissant Tate Taylor, très certainement le plus grand maître du cinéma à mes yeux. Fan de ce réalisateur depuis ma plus tendre enfance, c’est non sans une certaine gourmandise que je me suis empressée de découvrir ce chef-d'œuvre, et c’est donc sur ce dernier que portera ma critique, n’ayant par ailleurs pas encore eu la chance d’en lire le livre.


The Help – ou La Couleur des Sentiments en français – nous plonge en plein cœur des années 60, dans la quiète bourgade de Jackson, au Mississipi. Ne vous laissez néanmoins pas embabouiner par l’air benoît de ce charmant patelin, finalement plus patelin que charmant, qui n’est en réalité rien d’autre qu’un fallacieux pandémonium ! Nous y suivons l’aventure d’une femme blanche du nom de Skeeter, toute jeune détentrice d’un diplôme de journalisme, rêvant désormais d’écrire ses propres livres. Un jour, profondément tourneboulée par le détournement de sa gouvernante noire, notre héroïne décide de prendre part à la cause nègre, et se lance alors dans l’écriture d’un roman dénonçant l’infamie du traitement des Noirs, nous entrainant avec elle au cœur du quotidien tourmenté des domestiques de couleur.


CE FILM FUT POUR MOI UNE AUTHENTIQUE RÉVÉLATION. Alternant tour à tour les pleurs émus et la bidonnerie espiègle, The Help est une récréation champêtre dont le rocambolesque fait oublier les ecchymoses. Des pantalonnades bouffonesques de Minny à la romance tourmentée de Skeeter, The Help n’aura pas volé son titre de comédie dramatique ; abordant le sombre thème du racisme à la sauce cornecul, ce film sait se montrer drôle sans toutefois se perdre de son sujet initial.
Quant au jeu d’acteur, il est tout bonnement éblouissant ! La succulente Emma Stone, incarnant ici Miss Skeeter, semble être née dans le seul but d’interpréter ce rôle, et l’illumine de tout l’éclat de son étoile. Les différents plans de caméra sont ingénieusement exploités, et, couplés à une musique toujours plus bouleversante, ils nous embarquent alors pour une fabuleuse odyssée dans l’immensité des sentiments humains et des passions ardentes.


Au revoir.

Monade
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le 5 août 2016

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Monade

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