Cage thoracique
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Cette chose est censée s'inspirer de Lovecraft. Mais quand la "météorite" a commencé à faire son effet, j'ai vite oublié la référence et je me suis juste laissée contaminer par la folie rampante qui s'empare peu à peu de la famille Gardner.
Car ce film parle avant tout de folie. Une folie qui déglingue progressivement une belle famille américaine citadine partie se mettre au vert pour vivre sainement dans une nature pure et régénérante. Mais pas de bol, une "météorite" s'écrase dans leur beau jardin et commence à transformer l'environnement (eau, légumes, air...), puis les humains.
A partir de la moitié du film, on assiste à une réjouissante surenchère dans le glauque et le gore, tandis que la contamination prend des formes délirantes et inattendues. Je n'aime pas toujours la surenchère, mais là, ça marche très bien. Et la présence de Nicolas Cage, en père de famille fan de jardinage et d'élevage d'alpagas, se nourrit de ce délire et lui-même y contribue génialement.
Ce jardin d'Eden fleuri aux couleurs nauséeuses, cet air teinté de rose et de mauve ont une présence palpable. Comme dans la forêt d'"Annihilation", on a presque l'impression de sentir une odeur de chrysanthèmes en putréfaction. Un jardin bien malsain pour cette famille férue d'écologie et de nourriture saine.
L'horreur est dérangeante et crade à souhait,
comme cette "hydre" sanglante à têtes d'alpagas ou la mère qui phagocyte lentement son fils .
Et c'est toujours un plaisir de voir de bons effets spéciaux à l'ancienne.
J'ai aussi apprécié le jusqu'au-boutisme du réalisateur :
TOUTE la famille est désintégrée. Pas un survivant, même pas un des deux enfants !
On n'est pas habitué à ça dans un film américain. Mais il est vrai que Richard Stanley n'est pas américain.
Si vous voulez savourer cette étrangeté, ne vous accrochez pas trop à la référence lovecraftienne et plongez avec Nicolas Cage dans ce trip hallucinatoire frénétique teinté de mauve.
Créée
le 9 nov. 2024
Critique lue 17 fois
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