Adaptation du roman de Henry James, ce film somptueux a pour cadre l'Angleterre post-victorienne du début du siècle et plus précisément les relations ambiguës qu'entretiennent un aristocrate italien ruiné le prince Amerigo, le veuf Adam Verver richissime collectionneur d'art, sa fille Maggie, la prunelle de ses yeux, tout juste mariée au prince, et Charlotte Stant, belle Américaine devenue à son tour Mrs Verver.
La jeune femme est éperdument amoureuse de son beau-fils par alliance, persuadée que la douce Maggie ne représente qu'un mariage de raison.
Mais les sentiments évoluent et la passion sensuelle peut s'éteindre alors même que l'amour peut naître.
Mensonges et faux semblants dans des décors de rêve, d'un raffinement extrême, à l'image de cette coupe d'or si parfaite en apparence, mais qui recèle une fêlure presque indétectable et pourtant bien réelle.
Des acteurs au jeu impeccable : Nick Nolte, époux digne, père qui entretient une relation fusionnelle avec sa fille, la charmante et amoureuse Kate Beckinsale,
Uma Thurman créature sensuelle et égocentrique , ou encore Jeremy Northam qui va se rendre compte que l'amour n'a rien à voir, ou très peu, avec le désordre des sens, et qui se met à aimer sincèrement une épouse qu'il admire.
Un film un peu académique sans doute comme il le lui a été parfois reproché, mais qui à l'image des oeuvres de James Ivory est d'un esthétisme raffiné et délicat.