Au printemps 2020, « la France est en guerre » dixit Emmanuel Macron. On est en pleine pandémie (mondiale) du Covid-19 et le pays tout entier se retrouve confiné. Au même moment, dans le 20ᵉ arrondissement, quartier de Belleville à Paris (au 27, rue du Pressoir), c’est toute une résidence qui va se découvrir. Profitant du confinement pour investir la (très) grande cour intérieure au pied de leurs immeubles.
Intégralement filmé dans la cour de la résidence (une immense terrasse circulaire) entre 2020 & 2021, pendant les différentes périodes de confinement durant la pandémie du Covid-19, le réalisateur (qui habite dans la résidence) nous invite à découvrir de l’intérieur comment une poignée de résidents ont transformé leur cour en une sorte d’utopie où ils pouvaient aller et venir, profiter du grand air et nouer des liens tandis que le reste de la population était confinée chez eux.
Avec ce film, on croirait avoir affaire à une capsule temporelle, on se remémore ce qu'était le confinement, avec cette obligation de rester chez soi, la nécessité de remplir une attestation de déplacement pour pouvoir s'octroyer une sortie en pleine air, les applaudissements à sa fenêtre chaque soir à 20h pour remercier le personnel médical, ceux qui s'inventent DJ sur leur balcon pour ambiancer le quartier, le chant des oiseaux qui ont remplacé le bruit de la circulation, les lieux culturels fermés, le couvre feu (instauré en janvier 2021), ...
Pendant plusieurs mois, Antarès Bassis à filmé le quotidien de sa résidence où la cour était devenue comme une place de village. Des enfants font du rollers, du vélo et leurs devoirs scolaires en distanciel (du moins, tant bien que mal). Tandis que les adultes font du sport, jouent de la musique, chantent, lisent, bronzent, ont des discussions philosophiques (et même métaphysiques), entretiennent le potager, méditent, … On assiste même à un concert clandestin dans le parking, organisé en plein couvre-feu.
La Cour (2025) nous offre une toute autre image de ce qu’était cette triste et fastidieuse période et permet aussi de mettre en lumière ce qu’à été le retour à la vie réelle (à la normalité), après un confinement. Comme retrouver ses amis ou sa famille, ce déconfinement n'était pas aussi simple d'un individu à un autre, on n’a pas tous vécu cela de la même façon, aussi bien sur le plan psychique que psychologique.
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