Une relecture des Chasses du Comte Zaroff avec Richard Widmark en écrivain-baroudeur, Jane Greer en journaliste venue le débusquer, Trevor Howard et Peter Van Eyck en vieux fous nazis, le tout dans des décors authentiques, voilà qui avait de quoi aiguiser l'appétit.


Au lieu d'un bon film d'aventures teinté de sadisme, l'ensemble se révèle très paresseux. La première partie est ainsi affreusement longue à se mettre en place même si on apprécie tout de suite le personnage bougon de Widmark et si les décors naturels font sensation. Après les bavardages des deux personnages, la deuxième partie (celle après le crash de l'avion) débute par les bavardages avec ceux qui accueillent nos deux comparses. Qu'un film soit bavard n'est pas un souci en soi, mais il est nécessaire que les bavardages soient très éclairants sur leur personnalité et permettent d'annoncer la suite du récit. Ici, ce n'est pas franchement le cas, et c'est bien ce qui est regrettable.


Finalement, il faut attendre la dernière demi-heure du film pour que celui-ci prenne enfin une tournure plus dynamique sans cependant devenir un grand moment de suspense. Cela reste sympathique mais c'est davantage grâce à son casting quatre étoiles et ses décors naturels que par son audace et sa capacité à créer une véritable tension que l'ensemble retient l'attention. On ne peut s'empêcher de penser qu'il y avait bien mieux à faire avec une telle matière.

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le 26 janv. 2021

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PIAS

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