La Créature du cimetière par Eluria

Pour le peu que je m'en souvienne, c'est plus ou moins une adaptation fidèle de la nouvelle "Poste de nuit" que l'on trouve dans "Danse Macabre".

Bon, voilà, à part ça, on ne peut pas dire que le film soit un chef d'œuvre !

L'intrigue est presque inexistante : en gros, un type vient travailler de nuit dans une filature, qui est véritablement infestée de rats.
Pendant les congés, son boss, un véritable connard, lui propose, à lui et à d'autres ouvriers, de venir nettoyer les sous-sols de l'entreprise et de débarrasser tout le matériel en trop. Ils ne savent pas encore qu'une énorme créature rode, un rat mutant géant, qui va s'en prendre un par un aux employés.

Le film souffre d'un visuel extrêmement moche et mal travaillé, de décors sans charme qui n'accrochent pas l'œil et qui ne donnent pas du tout envie de regarder le film.

Les personnages sont juste grossiers ou sans intérêt : le héros est transparent et inexpressif, il n'invite pas à la sympathie à force de trainer sa tronche d'enterrement un peu partout. Les autres ouvriers ne sont quant à eux que de la chair à pâté destinés à être bouffés, sans vraie personnalité qui sorte du lot (ce sont tous de bons gros rednecks biens lourdauds) ; seule la seule fille de l'équipe se révèle être un personnage intéressant et attachant, en plus d'être réaliste.

Le boss aussi, Warwick, interprété par un Stephen Macht convaincant, vaut le coup d'œil et relève légèrement le niveau. On relèvera aussi une petite apparition de Brad Dourif en dératiseur de choc, suintant et crado, qui offre au film sa seule petite touche d'humour (dommage qu'elle soit finalement très brève).

Le monstre est absolument ridicule et incite à se marrer plus qu'à avoir peur. Après quelques semaines, je ne me souviens même plus de la façon dont les personnages tentent de survivre, donc c'est dire à quel point c'était intéressant et mémorable...
Une série B vraiment dispensable, qui aurait peut-être fait un bon épisode dans un film à sketches, mais là, étiré sur une heure et demie, c'est juste un supplice d'aller jusqu'au bout.
Un ratage total.