Contre toute attente, voilà un petit film horrifique qui ne paye pas de mine, mais qui mêle fantastique à drame social. La séquence d’introduction est bien foutu au niveau de l’installation du climat et de la tension qu’il y aura dans le film. L’intrigue se situe dans les années cinquante et suit un nouvel employé face à son contremaître dans les conditions de travail de l’époque.
Si le film est long à installer son climat et ses personnages, progressivement il fait naître une tension autour de la chose qui découvre progressivement. Il faudra quand même attendre le dernier acte pour que la bête soit dévoilée et que l’action s’emballe définitivement. L’intrigue est donc classique et ne surprend guère.
L’ambiance glauque du film est possible grâce aux conditions de travail, mais également grâce aux lieux de l’action. C’est sale, malsain, moisi où les rats ont pris place pour devenir les vrais propriétaires des lieux notamment la « bête ».
Celle-ci est la caution fantastique du film, mais peine à en être le centre de gravité. Surtout, celle-ci est esthétiquement assez impressionnante. Même si elle semble risible par moment. Mais heureusement, on la voit peu. Hélas, son histoire et son existence sont traités de manière trop rapide et trop sommaire pour qu’on en ai quelque chose à faire d’elle.
Les personnages sont intéressants tout comme l’interprétation livrée par les acteurs. Mention spéciale au dératiseur fou interprété par Brad Dourif qui est bien plaisant. Dommage que la mise en scène ne soit pas à la hauteur avec une réalisation banale qui peine à donner de l’ampleur à son film et à ses effets spéciaux pourtant réussi.
Ni mauvais ni extraordinaire, la créature du cimetière est suffisamment correct pour se laisser regarder jusqu’à la fin.