L'idée n'est en soit pas déplaisante, preuve en est qu'elle me mena en cette salle,créer la rupture au sein d'un couple sur le sujet de l'urgence écologique avec comme déclencheur les choix et projets drastiques de leur fils. À partir de là la mère admire, soutient le courage de son fils tandis que le père minimise, s'enfonçant dans sa lâcheté vis à vis de ce sujet, tentant à peine un peu de greenwaching personnel.
Alors oui, avec une base pareille la naïveté est de mise, et les gros sabots prévisibles, mais Louis Garrel outrepasse allègrement les limites de l'acceptable dans la non-maîtrise se prenant au sérieux et les interactions ne sont que caricatures s'attaquant à un sujet visiblement pris par dessus la jambe alors qu'il est le principal thème du film.
À la fois trop sérieux et trop léger, La croisade est surtout mal mis en scène, cherchant même par moment à singer la fausse légèreté d'un Gondry sans jamais y mettre la moindre passion, la moindre ambition, si ce n'est celle de vouloir être dans l'air du temps, loupé donc.