Quatre femmes et un homme déguisé en fille se rencontrent lors d'une croisière et vont sympathiser,puis s'aider mutuellement à régler leurs problèmes existentiels.Tous les films de Pascale Pouzadoux sont nuls et on peut sérieusement s'interroger à propos du financement de ses oeuvres.Comment est-il possible que des investisseurs claquent des millions d'euros pour confectionner de telles bouses?D'autant qu'ici la réalisatrice s'est surpassée et franchit toutes les limites de l'incompétence professionnelle.Pour savoir d'où viennent les sous,on a un début de réponse quand on s'aperçoit que cet étron est en fait une pub géante pour MSC,qui n'a pas dû se contenter de fournir le décor.Le logo de la compagnie est complaisamment exposé et on visite le paquebot de fond en comble.Et afin d'animer un peu ce spot promotionnel,on bâcle au milieu une vague intrigue qui recycle tout ce que le vaudeville compte de situations usées jusqu'à la corde,avec un accompagnement de gags sinistres dont même l'almanach Vermot et les blagues Carambar ne voudraient plus,en tentant au passage quelques échappées burlesques totalement ratées qui tombent à plat comme le reste.Les dialogues sont creux,les personnages sont à la limite de la trisomie,et le vide sidéral de l'entreprise fait presque peur.En prime,on nous sert un discours féministe simplet,tous les ennuis de ces nanas sont dus à ces salauds de mecs,et une bonne rasade de moralisme bien-pensant par-dessus.Cette croisière est un vrai naufrage et touche le fond du fond.Une bande d'acteurs renommés anime poussivement le show,tous les comédiens étant extrêmement mauvais.Ils forcent atrocement leur jeu en espérant faire exister les tristes pantins caricaturaux qu'ils incarnent mais ne parviennent qu'à l'effet inverse.Pouzadoux réutilise ici Camille Japy,qui était déjà dans "Toutes les filles sont folles",et Antoine Duléry,qui est dans tous ses films.Normal,c'est son mari.Seul bon moment,la brève apparition d'Audrey Lamy et Alex Lutz,qui exécutent un savoureux numéro en Peter et Sloane de pacotille.Les chansons sont d'ailleurs souvent utilisées pour meubler et compenser la vacuité du film.Il est à remarquer que Lutz et Nicolas Vaude seront à nouveau à l'affiche ensemble cinq ans plus tard dans "Les visiteurs-La Révolution",bien qu'ils n'aient de scène commune dans aucun des deux films.